Non.
Pendant sa vie terrestre, Jésus s’est opposé à la foule qui le suivait pour des avantages indignes du Royaume de Dieu : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau » (Jn 6, 26-27).
Après cela, Jésus parla longuement de son corps qu’il donnera comme nourriture. Scandalisés, « beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui » (Jn 6, 66). Jésus ne les retint pas ! Il osa même demander aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu » (cf. Jn 6, 67-69).
« Ce n'est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7, 22). En cela, Jésus signifiait aussi qu’il est inutile de faire semblant de le suivre alors que l’on n’adhère pas à son enseignement ou simplement pour faire plaisir à une personne ou encore pour avoir un certain statut social.
En outre, « c’est un des points principaux de la doctrine catholique, contenu dans la Parole de Dieu et constamment enseigné par les Pères, que la réponse de foi donnée par l’homme à Dieu doit être libre ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré lui. Par sa nature même, en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire puisque l’homme, racheté par le Christ Sauveur et appelé par Jésus Christ à l’adoption filiale, ne peut adhérer au Dieu révélé, que si, attiré par le Père, il met raisonnablement et librement sa foi en Dieu. Il est donc pleinement conforme au caractère propre de la foi qu’en matière religieuse soit exclue toute espèce de contrainte de la part des hommes » (Déclaration sur la liberté religieuse, n° 10).
Le mariage entre chrétiens et non-chrétiens est possible dans le respect de la foi de chaque époux. Les conditions d’un tel mariage sont exposées dans l’article « Les mariages mixtes et dispars ». Après le mariage, l’époux non chrétien peut devenir chrétien, seulement s’il a compris le message d’amour de Jésus et désire librement entrer dans l’Église catholique.
« Dans les mariages avec disparité de culte l’époux catholique a une tâche particulière : "Car le mari non croyant se trouve sanctifié par sa femme, et la femme non croyante se trouve sanctifiée par le mari croyant" (1 Co 7, 14). C’est une grande joie pour le conjoint chrétien et pour l’Église si cette "sanctification" conduit à la conversion libre de l’autre conjoint à la foi chrétienne (cf. 1 Co 7, 16). L’amour conjugal sincère, la pratique humble et patiente des vertus familiales et la prière persévérante peuvent préparer le conjoint non croyant à accueillir la grâce de la conversion » (Catéchisme de l’Église Catholique, n°1637).