NON.
On appelle communion les morceaux de pain de forme circulaire qui sont « consacrés » puis distribués à un certain moment de la messe. La communion est un grand mystère et on ne doit pas la recevoir si on n’y adhère pas à ce mystère.
Pour que la très sainte Eucharistie puisse être donnée aux adultes et aux enfants la première fois (première communion), il est requis qu'ils soient baptisés et aient une connaissance suffisante et qu'ils aient reçu une préparation soignée, de sorte qu'ils comprennent le mystère du Christ à la mesure de leur capacité, et puissent recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion (cf. canon 913).
De plus, celui qui a conscience d'être en état de péché grave ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle. Certains chrétiens ne peuvent ni se confesser ni recevoir la sainte communion avant d’avoir quitté leur « situation irrégulière » (cas de concubinage, de polygamie, d’abandon de conjoint, etc.).
Cela s’explique par le fait que « quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps » (1 Co 11, 27-29).
C’est pourquoi celui qui sait qu’il ne doit pas communier, soit parce qu’il n’est pas (plus) catholique, soit parce qu’il n’a pas reçu l’autorisation (première communion) soit parce qu’il a conscience d’un péché grave et qui communie quand même se condamne lui-même. On peut bien tromper les hommes, mais pas Dieu.
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« Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit: "Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi." De même, après le repas, il prit la coupe, en disant: "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi". Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps. Voilà pourquoi il y a parmi vous beaucoup de malades et d'infirmes, et que bon nombre sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. » (1 Co 11, 23-31).