Les offenses à la chasteté

L’adultère désigne l’infidélité dans le mariage. C’est le fait d’un homme marié qui va avec une autre femme que sa femme ou bien, d’une femme mariée qui va avec un autre homme que son mari. Jésus condamne même l’adultère de simple désir : « Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu ne commettras pas l'adultère. Eh bien ! Moi je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l'adultère avec elle » (Mt 5, 27-28).

Ce péché grave est rappelé tout au long du Nouveau Testament [1] :

De nos jours pourtant, maîtresses, « deuxièmes bureaux », amants, « petits pompiers » ne se cachent même plus. Le phénomène s’est amplifié avec la vulgarisation des téléphones portables, d’internet et des réseaux sociaux. On ne se gêne plus de dire : « Viens ! Enivrons-nous d'amour jusqu'au matin ! Jouissons dans la volupté ! Car il n'y a point de mari à la maison : il est parti pour un lointain voyage » (Pr 7, 18-19), ou encore « La porte du jardin est close, personne ne nous voit. Nous te désirons, cède et couche avec nous ! » (Dn 13, 20)

Par l’adultère, le temps, l’attention, l’argent dus à son époux(se) et à ses enfants sont détournés en faveur d’une autre personne. Celui ou celle qui commet l’adultère pèche lui-même, pèche en étant complice du péché de son(sa) partenaire, pèche également en contristant fortement le mari ou la femme trahi(e) et humilié(e), qui peuvent en arriver au désespoir, à pécher à leur tour ou à demander le divorce. Le foyer est toujours déstabilisé lorsque survient un enfant hors mariage que ce soit de la faute du mari ou de la femme.

« L’adultère est une injustice. Celui qui le commet manque à ses engagements. Il blesse le signe de l’Alliance qu’est le lien matrimonial, lèse le droit de l’autre conjoint et porte atteinte à l’institution du mariage, en violant le contrat qui le fonde. Il compromet le bien de la génération humaine et des enfants qui ont besoin de l’union stable des parents » [2]. Il met en danger également la santé de la famille en l’exposant au SIDA et aux autres Infections Sexuellement Transmissibles. « L'adultère est privé de sens, qui veut sa propre perte agit ainsi ! » (Pr 6, 32)

« La nuit est avancée. Le jour est arrivé. Laissons là les œuvres de ténèbres et revêtons les armes de lumière. Comme il sied en plein jour, conduisons-nous avec dignité : point de ripailles ni d'orgies, pas de luxure ni de débauche, pas de querelles ni de jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ et ne vous souciez pas de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Rm 13, 12-14).

 

Notes : 

[1] Dans l’Ancien Testament, l’adultère désignait aussi le péché d’idolâtrie, le fait de recourir à des faux dieux (cf. Os 2, 7 ; Jr 5, 7 ; 13, 27).

[2] Catéchisme de l’Église Catholique, n°2381.