« Et il advint ensuite que Jésus se rendit dans une ville appelée Naïn. Ses disciples et une foule nombreuse faisaient route avec lui. Quand il fut près de la porte de la ville, voilà qu'on portait en terre un mort, un fils unique dont la mère était veuve ; et il y avait avec elle une foule considérable de la ville. En la voyant, le Seigneur eut pitié d'elle et lui dit : "Ne pleure pas." Puis, s'approchant, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent. Et il dit : "Jeune homme, je te le dis, lève-toi." Et le mort se dressa sur son séant et se mit à parler. Et il le remit à sa mère. Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu en disant : "Un grand prophète s'est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple." Et ce propos se répandit à son sujet dans la Judée entière et tout le pays d'alentour » (Lc 7, 11-17).

Jésus ne manque pas de compassion envers ceux qui souffrent d’une manière ou d’une autre, particulièrement ici, envers cette veuve endeuillée qui accompagnait son unique fils à sa dernière demeure. Dans la « foule nombreuse » qui l’accompagnait, il y avait probablement d’autres femmes, à l’instar des femmes compatissant avec Marie près de la Croix (cf. Jn 19, 25). Si les femmes ne pouvaient se rendre au cimetière, Jésus leur aurait fait la leçon sans aucun doute, sur-le-champ.

La présence de femmes à un enterrement n’a aucune incidence négative sur le mort lui-même dont le jugement dépend de son comportement pendant sa vie terrestre, ni sur les autres personnes présentes (hommes et femmes).

« Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa » (Gn 1, 27). C’est pourquoi, « tous les hommes, doués d'une âme raisonnable et créés à l'image de Dieu, ont même nature et même origine; tous, rachetés par le Christ, jouissent d'une même vocation et d'une même destinée divine : on doit donc, et toujours davantage, reconnaître leur égalité fondamentale. Assurément, tous les hommes ne sont pas égaux quant à leur capacité physique qui est variée, ni quant à leurs forces intellectuelles et morales qui sont diverses. Mais toute forme de discrimination touchant les droits fondamentaux de la personne, qu'elle soit sociale ou culturelle, qu'elle soit fondée sur le sexe, la race, la couleur de la peau, la condition sociale, la langue ou la religion, doit être dépassée et éliminée, comme contraire au dessein de Dieu » (Concile Vatican II, Gaudium et spes, n° 29).

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